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FR 4180
14 janvier 2020

1) Discuter le cours et le syllabus

2) Introduction au 18me siècle : Questions préliminaires
• Quel est le rôle du 18e parmi les autres siècles ? Idées ?
• Donnez un mot ou deux pour chaque période essentielle (M.A., Ren., XVIIme, etc).
• Là où le XVIIe, siècle stable, chrétien, monarchique, et classique laisse une impression de stabilité, le XVIII est un période de mouvement libérale aboutissant à une crise violente qui anéantit un système politique et social en faveur d’un nouveau.
• « L’âge de lumières : » qu’est-ce que c’est ? « Age of Enlightenment »

• La "Crise de l'ancien régime"
• Famine et persécution des jansénistes (Jansénius et son école rejetait l’idée que les bonnes œuvres puissent garantir le salut à tous les hommes de bonne volonté : on a besoin de la grâce) et des protestants sous Louis XIV
• Déclin de la monarchie sous Louis XV et XVI
• Puissance des nobles longtemps tenus à l'écart par l'absolutisme de Louis XIV.

• La Régence, Louis XV, et la prospérité relative « croissance économique, prestige culturel, artistique, et étatique (Mittérand 5). »
• Puissance des bourgeois, propriétaires dont la richesse conteste celle de la famille royale. Commerce avec l'Amérique et l'Orient, le calme, pacifique, et anti-belliciste Cardinal Fleury comme ministère de Louis XV. Croissance de la classe moyenne, les ports de Bordeaux et Nantes.
• Despotisme Éclairée : abandon des fantaisies du baroque et du rococo vers un nouvel ordre plus géométrique et rationnel qui est réfléchi dans une administration gouvernemental plus efficace et performante. Nouveau en Angleterre, il est adapté de sa version du 17me en France.
• Révolution Industrielle : Vaste développement des activités nées du fer et du charbon (principalement en Angleterre ; 2 lbs. de charbon en France par an vs. 10 en Angleterre).
• Le mouvement des philosophes et des enluminés de questionner les droits seigneuriaux des nobles et même la légitimité du pouvoir royal.
• La double lutte de l'État monarchique contre la dissidence politique et intellectuelle sur un côté et contre l'Aristocratie sur l'autre.
• Les défaites militaires : (Guerre de succession d’Autriche*, Guerre de 7 ans) perte de l’Inde, du Canada en 1763), sympathie pour les insurgés américains (cette guerre était une insurrection ou une guerre de libération, mais ce n’était pas une pas une révolution.

• Louis XVI et la crise financière/sociétale
• Banqueroute de l'état (la guerre de 7 ans, celle en Amérique)
• Refus des paysans de supporter les impôts trop lourds ordonnés par l’État royal
• Cession aux revendications de la noblesse de restaurer les droits féodaux, ce qui a incité la révolte de la bourgeoisie et la classe opprimée.

• Les salons, cafés, restaurants, et clubs sociaux : l’opinion n’est plus centrée à la cour, mais au-dehors, contre elle.
• Salons de Mme du Deffand, de Lambert, de Lespinasse, de Geoffrin, la discussion commence avec la littérature et termine avec la philosophie.
• Cafés de la Régence (échecs) Gradot, Procope (Voltaire, Diderot, Fontenelle)
• Les Restaurants (une nouvelle idée dans l’Orient)
• Clubs : Institution anglaise

• La Passion des Idées : La querelle des anciens et les modernes (confiance dans la raison humaine moderne (médicine, géocentrisme vs. héliocentrisme, par exemple), foi optimiste dans le progrès). Humanisme (l’homme est naturellement bon). Suite d’idée et de philosophies progressivement de plus en plus libérales, radicales, et utopiques ; Montesquieu -> Voltaire -> Rousseau.

• La décadence, la perversion, et la déshumanisation : Réaction graduelle (incitée par Rousseau) contre cet essor érudit ; elle renie cet excès de « civilisation » décadente en faveur d’un état plus naturelle et plus attaché aux sentiments. Néanmoins, cette « civilisation » continue, surtout parmi les classes aisées, vers la licence de mœurs (Prévost), la frivolité, la perversion (Laclos), le vice et la déshumanisation (Sade).

• La Révolution : la prise de la Bastille, l'abolition de la royauté, et la Déclaration de Droits de l'Homme, La Terreur, Le Directoire, et le coup d'état de Napoléon.

Devoir : Après avoir lu le matériel introducteur, écrivez un paragraphe pour discuter l’aspect le plus important pour vous du siècle.

• *L'empereur d'Allemagne Charles VI de Habsbourg était mort le 20 octobre 1740. Faute de fils pour lui succéder, il avait prévu par la « Pragmatique Sanction » du 19 avril 1713 que son héritage pourrait revenir à l'aîné de ses enfants, fut-il une fille (Marie-Thérèse). La Loi Salique s’oppose à cette succession.
• En France, le roi Louis XV et son Premier ministre, le cardinal Fleury, sont disposés à respecter leurs engagements vis à vis des Habsbourg dans un souci d'équilibre européen. Ils ont acquis la conviction que l'Autriche ne représente plus un danger pour leur pays et qu'il ne servirait à rien de l'abaisser.
• Mais l'opinion éclairée, à Paris, est d'un avis opposé. Les nobles rêvent d'en découdre avec l'ennemie séculaire, héritière de Charles Quint, voire de Charles le Téméraire et des Bourguignons.

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16 janvier 2020

1) Repasser la leçon d’hier.

2) Continuer l’introduction : Quels sont les phénomènes qui ont déclenché les Lumières ?
• Libéralisation des mœurs : réaction contre les Jansénistes (Jansénius et son école qui rejetait l’idée que les bonnes œuvres puissent garantir le salut à tous les hommes de bonne volonté : Ils ont besoin de la grâce). Puissance absolue de Dieu, impuissance de l’homme. Réaction contre le dogme jésuite du vieux Louis XIV, Mme de Maintenon.

• Goût en faveur de la responsabilité de l’homme, des jouissances, l’épicurisme (philosophe grec qui fait des sensations le critère des connaissances et de la morale), les bienfaits de la civilisation. Luxe : La floraison de l’économie sous le ministre Fleury : cuisine, vêtements, architecture, décoration, etc. Montesquieu et la nécessite du luxe : « Pour que l’état monarchique se soutienne, le luxe doit aller en croissant, du laboureur à l’artisan, au négociant, aux nobles, aux magistrats, aux grands seigneurs, aux traitants, principaux, aux princes, sans quoi tout serait perdu » (CS 6) Tout est réfléchi dans l’art – Watteau, Fragonard, Lancret, etc.

• La passion pour les idées : les sciences, la philosophie, les beaux-arts, la critique littéraire.
1) Querelle entre les anciens et les modernes : Charles Perrault, en 1687, a lu « Le siècle de Louis le Grand », dans lequel il soutient la supériorité du temps moderne au-dessus de l’antiquité. Fontenelle : Si la nature reste statique, l’humanité et son savoir doit progresser en raison et en sciences. C’est un défi aux textes et aux auteurs sacrés antiques qui, par extension, questionne la Bible (écrit en hébreu et grec).

2) L’empirisme qui remplace le dogmatisme comme force organisatrice de la pensée.

3) L’esprit de l’examen scientifique au lieu de l’explication métaphysique. L’essentiel c’est le remplacement de la religion et la foi par l’esprit humain : un nouvel humanisme. Le « pourquoi » se remplace par le « comment ». Newton, les sciences naturelles. Il a inventé le télescope, développé les lois d’attraction universelle, et découvert les bases du calcul différentiel. Examen/exégèse minutieuse des textes.

4) Le désir de catégoriser, documenter, et comprendre : L’encyclopédie (1751-66). Il fallait une nouvelle ressource pour les nouvelles connaissances. Originellement une traduction du Cyclopaedia par Chambers, elle est devenue un immense catalogue de connaissance et pensée contemporaine. (see link)
• Diderot (éditeur/rédacteur),
• Jaucourt (médecine),
• Duclos (morale),
• Marmontel (littérature),
• Le Blond (tactique et fortification),
• Le Roy (astronomie),
• Blondel (architecture),
• Belin (marine),
• Toussaint (jurisprudence),
• L’Abbé Yvon (métaphysique)
• L’abbé Mallet (théologie)
• La Condamine (mathématiques)

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18 janvier 2020
• Le cosmopolitisme :
1. Rayonnement des influences françaises dans le monde (le style de peinture « rococo » qui adopte le style allemand), l’architecture classique de Versailles imité partout en Europe. (Les belligérants comme Frédéric II de Prusse parlaient français).
2. L’accueil des influences étrangères : la monarchie constitutionnelle anglaise (la présence d'une constitution qui définit et limite les pouvoirs royaux) souligne la tolérance, la liberté, et la non-intervention de du monarque. On abandonne le système de Descartes (organisation généré internement – Discours sur la Méthode) pour celui de Newton (tout est observé de l’extérieur).
3. Les voyages : Récits de Tavernier (La Turquie, La Perse, Les Indes), Bernier & LeComte (Chine), Chardin et les Amériques.
4. La relativité universelle : Il y a toute sorte de civilisation au-delà de l’Europe ! Les usages occidentaux ne sont que des coutumes particulières, pas des lois universelles. Loin d’être absurde, tout est explicable par le climat et le milieu de chaque peuple. Déterminisme et Hippolyte Taine
5. Tout cela suscite encore d’objections contre le Christianisme :
• Comment l’Américain (indigène) ou le chinois pouvait-il descendre d‘Adam et Ève ?
• Comment avaient-ils échappé au déluge ?
• Comment se faisait-il que « les païens » étaient tellement sages, tolérants, et éclairés depuis longtemps (Les Arabes, les Aztèques, les Maya, les Orientaux) ? La morale et la religion arrivent d’une manière naturelle elles ne sont pas ordonnées.
• Tout ça, c’est où dans la Bible ?
6. La réaction de Louis XIV, au commencement du siècle, était l’intolérance religieuse.
• Épuisement, famine, épidémies, misère. Intolérance. Absolutisme.
• Persécution des « quiétistes, » les Jansénistes. Révocation de l’Édit de Nantes (1598 / 1685).

• Rationalisme et sensibilité : Si la première partie du siècle est marquée par un rationalisme qui remplace le raisonnement de Descartes, la deuxième partie annonce le préromantisme.
1) L’instinct divin de la conscience et la force des émotions. Deux courants, un esprit. Si la règle cartésienne de l’évidence est conservée, il est le point de départ. On abandonne sa métaphysique justificatrice de l’ordre ancien, et utilise son procès pour tout examiner, tout juger. La croyance au progrès et à l'individu s'oppose au respect du principe de l'autorité.

2) L’exceptionnalité de l’individu. Si l’homme est tellement insignifiant au reste de l’univers, il ne l’est pas à soi-même, et il commence a s’examiner, à se chanter, à se déclarer.
• La littérature épistolaire
• Les confessions
• Les éléments affectifs de l’être humain.
• Lyrisme personnel qui préfigure les poètes romantiques comme Lamartine, Hugo, romanciers comme Chateaubriand : « Que je souffre ! »

• Évidemment, cette unité est trompeuse : Les quatre périodes du 18e selon notre texte:
• Les précurseurs
• L’essor de lumières
• L’apogée de lumières et les sensibilités préromantiques
• L’ère des bouleversements.

• Vers la Révolution : L’arrivée du jeune et peu capable Louis XVI sur le trône annonce la crise du régime et de la Monarchie Française.
1) Défi du système traditionnel. Jean Jacques Rousseau va beaucoup plus loin ; il propose un nouveau « Contrat Social » démocratique fondé sur la souveraineté du peuple, pas du monarque. Les intellectuels le suivent, et ils soutiennent le succès de la monarchie constitutionnelle en Angleterre et plus important, l’exemple des Etats Unis.
2) 1789, l’année tragique de froid, famine, révolte paysanne, attaques sur les châteaux seigneuriaux et la Bastille, et la Terreur qui a suivi. Accès d’une plus grande partie (en théorie la totalité) mais de la population au droit de voter. Les idées modernes d’égalité des droits entre tous les hommes et l’accession a la vie politique de la petite bourgeoisie.

3) Le Vol de l’Aigle (Bonaparte) et la Machine de Guerre : Armées de masse – un million d’hommes dont une grande partie se sacrifiait comme chair de canon dans les entreprises militaires. Sous la Monarchie les armées ne dépassaient guère 200.000 hommes. L’échec total du Napoléonisme en Russie (1814) et à Waterloo (1815) annonçait la fin de l’équilibre européen.

4) Néanmoins, comme le dernier des despotes éclairés, Napoléon a reconstruit l’état comme la société, non seulement en France, mais en toute l’Europe.
• Centralisme étatique
• Administration autoritaire de régions et de départements
• Création d’une banque nationale
• Laïcité comme force majeure

21 janvier 2020
1. Vérifier la compréhension : Quels sont les périodes politiques ?
a) Fin de Louis XIV, 1643 - 1715
b) Régence de Philippe d’Orléans, 1715-23
c) Louis XV, 1723-74
d) Louis XVI, 1774-92
e) Révolution (et la Terreur), 1789-99

2. Commencer Montesquieu (1689-1755)
• Né à la noblesse de robe au sud de Bordeaux, il est vite devenu curieux non seulement des affaires parisiennes, mais des affaires universelles (cosmopolitisme).
• Membre de la noblesse indépendante que Louis XIV et Richelieu détestaient.
• Études de droit, de philosophie, de langues modernes
• Pratique de droit à Paris et en Guyenne, il est devenu observateur et admirateur de mœurs étrangères.
• Conseiller du parlement, il est devenu sensible aux exigences et les responsabilités du gouvernement.
• Fréquentation des salons à Paris
• Nommé à l’Académie des Sciences de Bordeaux.
• Il a vendu son titre de « Président à mortier » (magistrat principal dans le parlement d’appel), en profitant immensément.
• Indépendance complète, ce qui lui garantissait la paix pour faire ses écritures importantes.
• Voyages à travers l’Europe : Hongrie (féodalité), Venise (Dangers de Law), Vienne (Décentralisation), l’Angleterre (Monarchie constitutionnelle).
• Il a fait la plupart des ces textes importants entre 1721 et 1755. Lesquels ? Lettres Persanes, L’esprit des lois, Considérations sur les causes de la grandeur et la décadence des Romains
• Il est devenu aveugle, et meurt sans céder aux exigences de son confesseur jésuite de renoncer les Lettres Persanes.
• Méfiance des passions, manque d’ambition personnelle, et avarice. Aisé ; valeur du luxe.
• L’acceptation du destin : Sa raison le dispose à profiter au maximum de sa situation au lieu de la changer : « Cherchons à nous accommoder à cette vie ; ce n’est point à cette vie de s’accommoder à nous ».
• La recherche des plaisirs : il adorait l’acte simple de vivre en paix.
• Un goût pour la comparaison : relativisme
• L’hybride d’intelligence et justice comme force majeure : Religion comme institution politique. L’anarchie et la révolution sont aussi mauvaises que la tyrannie et le despotisme. Les deux sont des formes de désordre. « Une chose n’est pas juste parce qu’elle est loi ; mais elle doit être loi parce qu’elle est juste »
• *Père de notre propre système de la séparation des pouvoirs, Jefferson, Franklin, Adams, etc. L’ont tous lu.

Qu’est-ce que c’est que les Lettres Persanes ?
• Roman épistolaire : histoire fictionnelle par des lettres (cf. Liaisons Dangereuses)
• Roman de dépaysement : relativité de cultures, portrait un peu libertin et provocant
• Satire de la société française de la monarchie et de la régence : Distance ironique et focalisation qui permet un examen de soi, un « ébranlement de certitudes ».
• Constatation philosophique : le bonheur, les plaisirs, et le luxe sont des exigences. Arts, vertu, justice, circulation des richesses, etc. La liberté est possible seulement avec de la tolérance et pluralisme religieux. La nature est la fondation d’une société juste, pas les rites, les superstitions, de la mode, et d’autres artifices anti-naturelles.
Donc, c’est un nouvel humanisme.

• Attention au texte pp. 16-28


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28 janvier 2020

Qu’est-ce que c’est que L’Esprit des lois ? (Qu’est-ce que c’est que « l’esprit ? ») I. Lat. : « Spiritus, » souffle de Dieu. II Émanation du corps. III. Être immatériel, incorporel. IV. La réalité pensante. «Spirit & Mind » en anglais.
Une convergence de toutes ses observations, réflexions, principes, recherches, et travaux antérieurs dans un seul projet (20 ans)
C’est une redéfinition de la notion de loi : pas une loi qui commande, interdit, régit les phénomènes naturels, mais une loi qui répond à des exigences du milieu et du moment : le climat a un effet sur la psychologie des peuples, et donc leur organisation politique. C’est la naissance d’une science politique. Optique déterministe (Taine).
C’est une conciliation du stoïcisme classique (philosophie Helléniste qui rejet les émotions destructives qui s’élèvent d’un désaccord avec la nature et soutient une vie et des actions qui soulignent une harmonie avec la nature) et du Christianisme, son esprit de justice et la conviction que le bonheur sur terre est une illusion.
C’est une définition sociologique de la société qui met la religion, la morale, la psychologie humaine, la politique, et le juridique sur le même plan, et qui voit l’interaction comme l’esprit générale d’un peuple.
Précurseur du système du gouvernement libéral : séparation des pouvoirs, monarchie tempérée, Constitution américaine, la déclaration des droits de l’homme.

Continuer avec L’esprit des lois : Qu’est-ce que cela veut dire « esprit » ?
Les trois gouvernements : quelles sont les différences entre eux et les principes essentiels selon M. ?
Quant à la monarchie, quelles sont les éléments corrupteurs d’une monarchie (#1)
« L’esclavage des nègres » : quelles sont les arguments spécieux qui « favorisent » l’esclavage ?

5. Of the Slavery of the Negroes. Were I to vindicate our right to make slaves of the Negroes, these should be my arguments:
The Europeans, having extirpated the Americans, were obliged to make slaves of the Africans, for clearing such vast tracts of land.
Sugar would be too dear if the plants that produce it were cultivated by any other than slaves.
These creatures are all over black, and with such a flat nose that they can scarcely be pitied.
It is hardly to be believed that God, who is a wise Being, should place a soul, especially a good soul, in such a black ugly body.
It is so natural to look upon colour as the criterion of human nature, that the Asiatics, among whom eunuchs are employed, always deprive the blacks of their resemblance to us by a more opprobrious distinction.
The colour of the skin may be determined by that of the hair, which, among the Egyptians, the best philosophers in the world, was of such importance that they put to death all the red-haired men who fell into their hands.
The Negroes prefer a glass necklace to that gold which polite nations so highly value. Can there be a greater proof of their wanting common sense?
It is impossible for us to suppose these creatures to be men, because, allowing them to be men, a suspicion would follow that we ourselves are not Christians.
Weak minds exaggerate too much the wrong done to the Africans. For were the case as they state it, would the European powers, who make so many needless conventions among themselves, have failed to enter into a general one, in behalf of humanity and compassion?

Devoir : Commencez Voltaire : Lisez : DS 94-99, 129-30, Écrivez une mini-composition de 250 –300 mots sur un texte de votre choix et comment vous voyez quelque principe ou mode de vie américaine comme sa manifestation.

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30 janvier 2020

1) Schedule oral présentations

2) Commencer Voltaire ; d’abord, 2 concepts très importants :
• L’ironie : qu’est-ce que c’est ? Dire le contraire de ce que l’on veut faire entendre.

ORIGINE : Le Eiron en comédie grecque était le « dissimulateur » : Celui qui parlait toujours de façon stupide ou en litote, mais qui triomphais toujours du vantard ou du tyran.

• Ironie verbale : sens impliqué diffère de celui qui est dit : « Je ne le déteste pas ». Saying « Shut up » when you want to hear more. « Don’t go overboard with the gratitude »…
• Ironie structurelle : invention par laquelle l’auteur maintient cette « dissimulation » ou duplicité tout au long de l’ouvrage, comme le héros naïf en Candide. Dans « Ferris Bueller’s Day Off, » c’est le fait qu’il est (on pense) toujours chez lui au lit.
• Ironie dramatique : la lectrice et l’auteur savent quelque chose qu’un personnage ne sait pas : Cyrano de Bergerac. Roxanne aime Christian pour ses lettres d’amour, mais c’est Cyrano qui les écrit. Tartuffe : Molière - Orgon sous la table écoutant la séduction de sa femme Elmire par Tartuffe.

Et la chanson d’Alanis Morissette, est-elle ironique ? Il n’y a vraiment ni volonté moqueuse, ni esprit critique, ni vérité caché. Ça, c’est plutôt de la coïncidence malheureuse ou une liste de situations et coïncidences morbides, comiques, vaguement ironiques, ou même, absurdes. Ce qui lui manque, c’est quelqu’un qui observe, qui « sait la vérité. » Irony requires an opposing meaning between what’s said, seen, portrayed, experienced and what’s intended.

Morissette has updated the song, by the way… (cf. video)

But wait! There’s more!

• OED’s 3rd definition of Irony: “A state of affairs or an event that seems deliberately contrary to what was or might be expected; an outcome cruelly, humorously, or strangely at odds with assumptions or expectations.” Alors, c’est de la « Coincidence Ironique ? De l’Ironie situationelle? »


3) Qu'est-ce que c'est que le Déisme? Thomas Paine:
• "I consider myself in the hands of my Creator, and that he will dispose of me after this life consistently with His justice and goodness. I leave all these matters to Him, as my Creator and friend, and I hold it to be presumption in man to make an article of faith as to what the Creator will do with us hereafter."
• "But all other arguments apart, the consciousness of existence is the only conceivable idea we have of another life, and the continuance of that consciousness is immortality. The consciousness of existence, of the knowing that we exist, is not necessarily confined to the same form, nor to the same matter, even in this life.

Devoir : On commencera avec une discussion de ce que c’est qu’un conte philosophique. Lisez Micromégas, et notez trois idées, principes, ou mots clés que vous y trouvez pour mettre Micromégas dans cette catégorie. Remettez un paragraphe sur chacun lundi.


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4 février 2020

• AROVET Le Ieune – Voltaire – arrière-fond

• Les Lettres Philosophiques : pp. 98 – 108. Notez le texte de 102-03 – encadrement : « Le commerce…contribue au bonheur du monde. »

• Derniers regards sur Empirisme/Métaphysique pp. 103-04

• Qu’est-ce que c’est qu’un conte philosophique ?
o Narration fictive, romanesque, avec peu de contrainte.
o Les personnages : Un héros, bien déformé, naïf, qui a besoin d’apprendre.
o Une série de personnages très divers, de tous les rangs sociaux, économiques, intellectuelles, et religieux, que le héros rencontre pendent ses péripéties.
o L’intervention fréquente du merveilleux, qui permet le héros de soutenir les pires châtiments, les voyages incompréhensibles, les situations extrêmes.
o Arrière-fond du réel historique et social.
o Élément allégorique, expression d’une idée ou suite d’idées par une image, une histoire bien connu, un symbole ou autre lieu commun. Qu’est-ce que c’est qu’une allégorie ? "Description of one thing under the image of another." "Conveys a secondary meaning not explicitly set forth in the literal narrative."
o Ainsi, il doit confronter les réalités de l’époque, et le résultat et didactique, mais aussi amusant (Horace).
o Critique du conformisme, institutions, puissances en place, et même la manière de raisonner au moment.
o « Le conte philosophique, genre littéraire né au xviiie siècle, est une histoire fictive, critique de la société et du pouvoir en place pour transmettre des idées, concepts à portée philosophique : mœurs de la noblesse, régimes politiques, fanatisme religieux ou encore certains courants philosophiques. Il reprend la construction du conte et utilise certaines de ses formulations comme "il était une fois", dans le but de se soustraire à la censure qui sévit à cette époque. Il appartient, comme lui, au genre de l'apologue, court récit allégorique et argumentatif dont on tire une morale, et qui regroupe aussi, entre autres, la fable et l'utopie » (Wikipédia).

• Voltaire est le principal représentant de ce genre, Candide, Micromégas et Zadig étant ses œuvres les plus représentatives.

• Les idées : Lisez Micromégas, et notez trois idées, principes, ou mots clés que vous y trouvez pour mettre Micromégas dans cette catégorie. Quelles sont les vôtres?

• Le texte de Micromégas :
Chap. 1 : Qui sont les personnages ? (Nain Saturnien et le Sirien) Comment est-il M.M. ?
Quelles sont leurs caractéristiques ? Pourquoi ? Pourquoi le « nain » ? (Notre connaissance et notre compréhension du monde sont relatives).
Comment se fait-il que Micro soit en voyage ? (exilé 132)
Qu’est-ce qu’il veut faire ? (p. 134 : apprendre)
Chap. 2 : Pourquoi 72 sens? En ce qui concerne le temps et l’espace, quelle est l’idée essentielle ici ?
Pourquoi ces différences ? (la Providence, p.135)
Chap. 3 : Quelle est le rôle de la femme dans ce chapitre ? Pourquoi ?
Chap. 4 : L’arrivée à la terre. Que mangent-ils ? Que trouvent-ils comme habitants, et comment sont-ils ? (Insignifiance p. 138).
Quelle est la grande question des 2 voyageurs ? (intelligence, p. 139)
Chap. 5 : Que font les voyageurs pour communiquer avec les habitants ? Que voient-ils, et comment le voient-ils ? (Faire l’amour par microscope). Les habitants font-ils ce que les voyageurs pensent ? (Apparences).
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6 février 2020

Terminez Micromégas :
Chap. 6 : Que ne peuvent-ils pas croire ? (Que les hommes ont une âme) C’est familier ? (Montesquieu et les nègres) Comment arrivent-ils à communiquer ? (142) Quelle langue parle-t-on ? Que pensent-ils les terrestres en entendant la voix de Micro ? Pourquoi ? p. 143 : Quelle est l’état de l’homme ? Pourquoi Voltaire la décrit ainsi ?

Chap. 7 : Quelle est l’essence de la conversation avec les hommes ? Les hommes, sont-ils heureux ? Pourquoi (pas) ? Guerres religieuses (144), Chefs d’état, le savoir, l’âme (145), les philosophies/systèmes et leur vanité (147). La Bible.

Fond sur la vie de Voltaire

Candide – 1755-62 : reflet du changement dans la vie de Voltaire
• En 1750, la nouvelle génération était en train d’entrer : Diderot et Rousseau
• V. est hors de Paris, il retournera 28 ans après en 1778. Mais en commençant Candide, il ne reconnait plus la ville. Hors de faveur avec la Cour, comme tous les philosophes, il en est renvoyé. Hors de faveur avec l’Allemagne, il ne peut pas y rentrer. Il attend donc en Alsace.
• Il est invité d’abord passer l’hiver de 1755 à Lausanne, aux Délices, en Suisse. Il ne voyage plus ; il bricole et il fait du jardinage. Le thème s’annonce déjà depuis longtemps dans sa correspondance. Et il écrit Candide.
• Le séisme à Lisbonne, 30.000 morts, et l’idée de la Providence. La guerre de 7 ans. Esclavage aux colonies.
• Réaction contre le système providentiel de Leibniz ; l’optimisme, où « Tout est bien qui finit bien ». « Everything happens for a reason », « «When God closes a door he opens a window », etc.
• Sortie de Candide en 1759; il attaqué et saisi dans les imprimeries par les autorités, mais sans succès. Il est trop répandu. Nouvelles éditions dans les 2 ou 3 ans à suivre ; une attaque contre l’esclavage aux Amériques (Surinam) et d’autres chapitres. New and improved version.
• Contraste entre les 2 personnages centraux : Le Docteur Pangloss (érudit mais pédant, inflexible, immuable, et épris d’une philosophe bête et aveugle) et Candide (jeune, sensible, innocent, « sans couleur », il apprend et évolue). C’est avant tout un « roman de formation».
• Au jardin, là où son bonheur est raisonnable et sans illusion, Candide (comme Voltaire) ne court plus le monde. Leçon de lucidité, leçon d’acceptation d’un destin irrésolu, leçon de courage.
• Comme son héros Candide (et son précurseur Scarmentado), V. est véritablement escarmentado (châtié/taught a lesson).


Syllogisme :
A rhetorical discourse in which certain premises have been made and something other than these premises follows as a result. In a syllogism the primary premise is a general statement. The primary premise is always universal, and may be positive or negative. The secondary premise may also be universal or particular so that from these premises it is possible to deduce a valid conclusion.
Everything that lives, moves (primary premise)
No mountain moves (secondary premise)
No mountain lives (conclusion)
The trick is that although the conclusion is valid, false assumptions have been made so it’s not “real” data. Not supported by the full scientific process.

FR 4180
13 février 2020

Questions à poser et discuter :
Ch. 5 : Qu’est –ce que c’est qu’un anabaptiste ? Où existe le mal dans ce chapitre ? V. semble s’intéresser davantage au mal que font les hommes en réponse au mal naturel qu’au mal naturel lui-même. Pourquoi ? Il est évitable.
Où existe la satire ? (L’optimisme de p. 188-9)
Ch. 6 : Qu’est-ce que c’est qu’un autodafé ? Que représente-t-il dans la philosophie de Voltaire ? Juxtaposition de l’autodafé et les actions détestables du matelot.
« Toute est nécessaire, tout est bien, tout ceci est ce qu’il y a de mieux », etc. : Qu’y a-t-il à voir avec la religion ?
Ironie verbale ?
Est-ce que l’optimisme reste intact ?

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18 février 2020

Ch. 8 : histoire de Cunégonde. Le trafic des femmes. Partagée par le Grand Inquisiteur et Don Issachar. Candide enfin voit la folie de Pangloss.

Ch. 9 : Candide tue les deux ; assez comique. La vielle que n’a qu’une fesse.

Ch. 10 : Fuite et embarquement pour le nouveau monde.

Ch. 11 – 12 : Histoire des malheurs de la vielle : encore le viol, le trafic des femmes, les guerres religieuses, la peste.

Ch. 13 : on se moque des espagnols, fiançailles et la séparation de Candide et Cunégonde.

Ch. 14 - 15 : Arrivé chez les Jésuites du Paraguai, richesse de l’église, trouvaille du frère de Cunégonde, prêtre, que Candide tue.

Ch. 16 : les filles, les singes, et les sauvages oreillons.

Ch. 17-18 : Eldorado. Répondez à ces questions : Quelles sont les aspects d’Eldorado qui sont présentées comme l’envers des pratiques européennes ? Est-ce qu’on y voit du relativisme à la Micromégas ? Dans quels domaines l’Eldorado a-t-il les qualités du monde réel, portées à leur perfection ? L’Eldorado—est-ce que c’est l’idéal Voltairien ? Expliquer pourquoi le héros ne reste pas en Eldorado.

Ch. 19 : Surinam et l’esclavage. L’épisode à Surinam : Le texte est construit sur un constat. Quel en est le contenu, la forme, et la tonalité ? Ce constat est-il tout à fait neutre ?
Voltaire utilise ici une de ses armes favorites, l’ironie. En quoi consiste-t-elle ?
Malgré le ton apparemment neutre du constat, Voltaire ne fait-il pas aux sentiments de son lecteur ? Comment ?
À quel autre auteur que nous avons lu pensez-vous en lisant ce chapitre ?

Ch. 20 : Martin le socinien, le mal moral et le mal physique.

L’épisode à Paris (Ch. 21-22) : épisode problématique. Voltaire n’y avait pas été depuis presque 20 ans.
• Quels sont les sentiments des voyageurs envers Paris ? Quelles y sont les premières occupations ?
• Pourqoui le monde a-t-été formé ? pour nousengager.
• Quelle est l’ironie du dernier paragraphe de Ch. 21 ?
• Racontez la maladie de Candide : comment est-elle remarquable ?
• Quelle est le caractère de la ville en ce qui concerne les arts et les artistes ? (Théâtre p. 231, les livres, 232-3)
• Le savant : c’est qui ?
• Candide, a-t-il appris quelque chose ? (cf. son discours sur le mal des hommes, p.234).
• Sa séduction par la marquise
• Les contradictions de la vie se soulignent à Paris : Eldorado = paix, justice, contentement, tolérance (grands principes), Paris = indifférence, saleté, prétention, avarice, bêtise, intolérance (les péchés)

Ch. 23 : Angleterre et la guerre de 7 ans (le Canada), l’exécution de l’amiral « pour encourager les autres. » V. se moque de la peine de mort.

Ch. 24 ; l’histoire d Paquette et le commentaire sur l’abus & exploitation des femmes.

Ch. 25 : Arrivée à Venise : Pococuranté et la fatigue de tout, les grands textes inclus. Jugez leur mérite de vous-même, pas de leur réputation.

Ch. 26 : le retrouvaille de Cacambo (mais pas Cunégonde – elle est à Constantinople/Istanbul), le souper et les 6 rois.

Ch. 27-28 : On va à Constantinople pour retrouver Cunégonde. L’histoire qu’elle est devenue laide. Retrouvaille de Pangloss et le Baron. Leur histoire d’avoir survécu. Cf. la fin de ce chapitre 28 pour la déclaration de Pangloss.

Ch. 29 : retrouvaille de Cunégonde

Ch. 30 : Donnez-leur ces questions :
• Notre jardin : qu’est-ce que c’est ? Pourquoi « notre » ?
• Le jardin c’est le théâtre de notre existence, les affaires de tous les jours.
• Les grandes questions de la vie et de la philosophie n’en font pas partie.
• Pessimisme p. 237 : « …de telles horreurs », alors dans le jardin il se cache.
• « Cultiver » : quelle est la signification du mot en vue des voyages et les aventures de Candide ?
• Cultiver, c’est rendre plus adorable (cultus). Les grands problèmes sont insolubles, donc ils sont laids. Pas le meilleur des mondes.
• Le monde, les problèmes, c’est le jardin de qq’un d’autre (Dieu ?). Notre jardin, c’est notre vie.
• Est-ce que cette action est une réponse raisonnable pour un homme (une femme) qui est devenu(e) sage ? Pourquoi (pas) ?
• La sagesse, comme Mme du Deffand a dit, c’est la source de l’amertume et le pessimisme.
• Face à l’esclavage, qu’y a-t-il que de se retirer ?
• La Providence est nul : « Si sa Hautesse… » p. 258
• Comparez le château et la métairie ; comment indiquent-ils l’évolution du protagoniste ?
• L’action qui prime sur le discours.
• Cultiver le jardin, ce n’est pas grand-chose, mais c’est quand-même l’autodétermination
• Quelle est la signification du fait que Cunégonde est devenue laide ?
• Bien sur que l’essence prime sur l’apparence (être/paraître), mais aussi que l’imaginer prime sur avoir ?
• Voyez-vous une relation entre cet épisode et la vie de Voltaire ? Comment ?
• La vie de Voltaire et le jardin comme Les Délices, mais V. n’a pas suivi son propre avis : ses meilleurs efforts, surtout ses efforts humanitaires étaient devant lui en ce moment.